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[语言交流]Le fils du Vent

楼主#
更多 发布于:2011-02-08 21:36
脑残旧作,大家看着玩玩吧……
       Le Fils du Vent
N’est-ce pas le meilleur des cadeaux
A avoir tant qu’on est tous tellement
Tendres et sensibles, comme les eaux,
Heureux et libres, comme les vents;
Ainsi qu’à donner à tous les jours noirs
Nés en ténèbre et morts dans l’espoir


Acte I
(Le printemps arrive avec le vent printanier, tous les êtres ont repris la vitalité)
TOUS
Les montagnes à l’aube se réveillent
Les champs font de la verdure leurs vestes
Fondent les neiges, recoulent les fleuves
Regerment les vies, jubilent les coeurs
Ah! Voilà le printemps!
C’est le printemps qui revient
Avec le Vent tout-puissant!
Là où il passe son haleine,
Se tait la bise la plus aigre!
Ah! Le Vent Printanier!
C’est lui qui nous amène le printemps,
Et qui est le père de tous les vents!

(La nuit, dans un petit jardin, un étang se repose, son eau miroite au clair de la lune)
EAU D’ÉTANG
Le réveil
Après un long sommeil
Un voyage
Comme celui d’un âge
(Elle pousse un soupir nonchalant)
En quoi me regardent le cycle des saisons?
Les années qui passent ne sont pour moi qu’un nom.
Un nom qui en oubli tombera
 Mais que le chêne retiendra
CHÊNE
C’est celui du Temps Éternel
Qui a écrit sur moi ses lettres
EAU D’ÉTANG
La source qui me nourrit
Te fournit la vie aussi
Le ciel qui couvre le jardin
Est le même qu’au plus lointain
LES DEUX
Ce petit jardin est le monde entier
Parce qu’il est à l’Univers lié

(La nuit devient plus noire. Soudain, un zéphyr passe en effleurant la surface de l’eau d’étang)
EAU D’ÉTANG
Qui êtes-vous,
Dont la venue me touche?
Vous m’êtes sûrement inconnu :
Jamais je n’avais dans la vie
Goûté de douceur d’un zéphyr.
ZÉPHYR
Que vous ont-ils donné,
Les zéphyrs qui vous ont frôlée?
Serait-ce la douleur
Si ce n’est pas la douceur?
EAU D’ÉTANG
Rien ne m’ont-ils laissé :
Ni la douleur, ni la douceur,
Ni la tristesse, ni la joie
Car je ne trouvais rien à voir
De leurs formes ou de leurs coeurs
ZÉPHYR (en souriant)
Comme c’est étrange si je vous ai touchée
Quand mes frères ne vous ont pas impressionnée!
Moi je suis un des fils du Vent
Qui fait arriver le printemps
EAU D’ÉTANG
Comme aux autres je reste indifférente
Il n’y a pour moi qu’un seul fils du Vent
Mais fils du Vent, fils du Vent,
M’es-tu venu en passant?
FILS DU VENT
Ce joli pays je crois aimer
Et ce jardin où je suis tombé
Je suis venu pour vivre ici
Avec toi et d’autres amis
EAU D’ÉTANG
Les hôtes je ne sais pas accueillir
Mais tant m’a réjouie ton arrivée!
J’éprouve une affection pour toi gardée
Et en ce moment et dans l’avenir
(Le fils du Vent semble n’avoir rien entendu, il continue à danser en voltigeant, et se repose à la fin sur la cîme du chêne)

(Le lendemain, après avoir fait un tour du bourg où se trouve le jardin, le fils du Vent retourne au bord de l’étang)
EAU D’ÉTANG
Fils du Vent, pourquoi es-tu tellement occupé?
Déjà tu te déplaces, en venant d’arriver!
FILS DU VENT
Mais il n’y a rien de bizarre
En moi, en étant à cet âge!
Et c’est toi qui es si étrange,
En restant ici n’importe quand!
EAU D’ÉTANG (en soupirant)
Mais comme cela je suis née,
Ne pouvant changer à mon gré
FILS DU VENT
N’as-tu jamais les fleuves jalousé
Qui ont leurs âmes dans la mer versé?
Et la mer qui est mystérieuse
Ne t’a jamais rendue curieuse?
EAU D’ÉTANG
Il n’y a pas une goutte de pluie
Qui ne se souvienne pas du ciel pur
Mais une fois par la mer avalée,
De mon âme je n’aurai rien gardée
FILS DU VENT
Ce genre de souci ne m’est jamais venu
Je me trouve libre et heureux dès le début
En parcourant le monde avec mes soeurs et frères
...
Tantôt je me penche sur un livre qui s’ouvre,
Et tantôt m’allonge sur le bord d’une coupe.
À de nombreux jardins la visite j’ai fait
Maintes mares ont vu passer ma silhouette
...
Mais ce que j’ai le plus aimé
Est de les fleurs en couleurs regarder
Qui s’épanouissaient, en m’attendant,
Et dans les vallons et dans les champs
...
(Le fils du Vent continue à parler, alors que l’eau ferme les yeux, tout en bâillant)
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Acte II
(Le printemps s'en va et l’été succède)
EAU D’ÉTANG (en se réveillant un matin)
D’où vient la fraîcheur des eaux de la source
Qui chaque jour renouvelle mon souffle?
CHÊNE
Elle vient de celle sous la terre
Qui échappe à la chaleur solaire
EAU D’ÉTANG
D’où viennent les soucis qui me tourmentent
Malgré le calme de mon apparence?
CHÊNE
Car depuis trois jours se trouve absent
Le fils du Vent qui te manque tant
EAU D’ÉTANG (un peu surprise)
Ah! Tais-toi, le chêne méchant!
Voyons si tu oses ou non
Le dévoiler au fils du Vent!
CHÊNE
Rien n’est plus ridicule sur la Terre
Que de déguiser le coeur de soi-même
Il n’y a personne que toi seule
Qui ais besoin de soigner ton coeur
EAU D’ÉTANG
Mais quoi d’autre à faire que de me taire?
La lune dans l’eau n’est pour moi qu’un rêve
Bien qu’elle me semble si près, si belle.
(Le chêne ne sait plus quoi dire, et l’eau se met à chanter)
...
Que mon âme souffre en lisant
Les poèmes qu’écrit le vent
Qui murmure des mots d’amour
Riant et pleurant tout à tour

Et parfois j’erre dans les rêves
Au milieu des fleurs qui se taisent
Amoureuse tomberont-elles
Des chèvres qui les herbes paissent?
...
Je te laisserai sur ton chemin
Comme s'épanouir je laisse
Les fleurs qui taisent leur chagrin
Et moi, je garderai ma tristesse
...
(Appraît soudain le fils du Vent)
FILS DU VENT
Quels beaux vers que tu chantes,
Ma chère eau d’étang!
Je ne savais pas que tu étais poète!
N’hésite pas à m’en chanter si tu en as d’autres!
(L’eau d’étang reste stupéfaite pendant quelques secondes, puis elle recommence)
EAU D’ÉTANG
Longtemps, dans mes rêves que nul ne guette
J’ai un vallon pour celui qui m’est cher
Où les montagnes au loin se succèdent
Et de clairs ruisseaux les prairies traversent
Longtemps j'y ai aimé et attendu
Toi qui ne m’es jamais venu
Et quand enfin j'en sors, fondant en larmes
Personne ne reconnaît plus mon âme
Quel est le jardin où tu as flané?
Quel est l'ombrage qui t'a abrité?
Mais pourquoi j'entends les soupirs du Temps
Quand je ferme les yeux en me couchant?

As-tu pensé aux années qui s'enfuient
Telles les astres qui glissent la nuit?
As-tu aimé un coeur qui bat pour toi
Ou l'as aimé sans t'en apercevoir?
...
L’étang aurait-il l'âme de la mer?
Et oserais-je te chanter ces vers?
Parce que je sens le Temps qui se cache
Et qui les amours et les haines fane
...
...
FILS DU VENT
Qu’ils sont beaux, ces vers en couleurs
Dont chaque mot me touche au coeur!
(il se tourne vers l’eau d’étang)
Mais plus magique est leur auteur
Qui les a créés toute seule!
(L’eau d’étang, en extase, chante à nouveau, cette fois en improvisant)
EAU D’ÉTANG
M’entends-tu, le soleil brillant?
Vois-tu mon regard implorant?
Ravive ton feu, monte ta chaleur!
Fais de mon corp un brouillard de vapeur!
Emmène-moi vers le firmament
J’irai chercher le fils du Vent
Qui sur les nuages m’attend
Ô! Le Fils du Vent! Le Fils du Vent!
...
(Mais le fils du Vent part quand il entend son nom, tandis que l’eau n’arrête pas de chanter, en ignorant ce qui se passe autour d’elle)
Enfin je volerai avec le fils du Vent!
Libre je serai pour un petit instant!
Même pour mourir dans le prochain moment!
...
Ô! Le Fils du Vent! Le Fils du Vent!
...

(La nuit est tombée, tout le monde se repose dans le jardin)
EAU D’ÉTANG (en regardant le ciel)
Quelle étoile qui étincelle
Sur les eaux de la mer céleste!
Dans mes rêves entrera-t-elle?
Consolera-t-elle ma tristesse?
CHÊNE
Il est si proche, le fils du Vent,
À qui l’on ses chagrins doit
Pourtant elle recourt aux étoiles
Plus innoncentes que des enfants
EAU D’ÉTANG (en continuant ses murmures)
J’entendrai ton coeur
À cinq pas de toi
Je ferai de l’oeil
À dix pas de toi
...
(Elle s’adresse ensuite au fils du Vent qui s’assied sur le toit)
Toi qui es arrivé avec le printemps,
Où seras-tu quand viendra le prochain?
FILS DU VENT
Je partirai, avec mon père
Qui me cherchera et m’emmenera vers
Un autre pays, un autre jardin
Où il y a des fleurs
Jolies comme des coeurs
EAU D’ÉTANG (en répétant mécaniquement)
Un autre pays, un autre jardin
Où il y a des fleurs
Jolies comme des coeurs
(Au fils du Vent)
Reviendras-tu un jour ou l’autre
Dans ce jardin qui est le nôtre,
Au bord de l’étang, en son eau baisant,
Comme tu l’as fait un soir de printemps?
FILS DU VENT (en fronçant les sourcils)
Oui, peut-être...rien n’est sûr pour les vents
...
(Tout d’un coup, il parle joyeusement)
N’est-ce pas une bonne idée
De tous les dix ans retourner
Et à ce pays tout charmant!
Et à ce jardin, cet étang!
Pour voir ce qui ne changera pas
Et qui sera nouveau pour moi!
...

(À minuit, toute le monde s’endort...l’eau sent son âme qui se lève en rêve pour chuchoter à l’oreille du fils du Vent.)
EAU D’ÉTANG
Fils du Vent, comme tu es gentil!
Avant de parler, tu réfléchis
Pourtant je sais qu’au fond de ton coeur
Laide tu me trouves, devant les fleurs
...
Mais ces fleurs que tu aimes regarder,
Ont-elles pour toi un seul vers chanté?
FILS DU VENT (parle aussi en rêve)
Elles n’en ont pas besoin, les fleurs belles
Qui sont des poèmes elles-mêmes.
(L’eau se tait, et le jardin retombe en silence.)
[size=+0]
Acte III
(L’automne est à son dernier période. De deux côté on voit le fils du Vent et l’eau d’étang, l’un dans la campagne, l’une dans le jardin)
FILS DU VENT
Vent d’automne, ma soeur ainée,
Devant toi un rêve est l’été.
Et j’ai entendu les pas de mon frère
Qui me fait peur car il est sévère

De tes ailes je me souviens
Sur lesquelles j’appuie les miennes
En vagabondant par monts et par vaux
Comme si dans l’air galopaient des chevaux

EAU D’ÉTANG
Enfin se lève le vent d’automne
Dont les mains ont lissé ma peau
Et ont aussi les feuilles mortes
Laissées partir à vau-l’eau

Tant de verdures fraîches de la veille
Se déssèchent quand arrivent leurs sorts
Lourde de ses fruits, s’apprête la terre
À s’endormir sur son oreiller d’or

FILS DU VENT
Mais rien ne me concerne de ce monde
De tous ces êtres qui viennent et vont
Étant né entre le ciel et la terre
A aucun côté je n’ai rien à faire

EAU D’ÉTANG
Tout le monde me dédaigne en fait
Et mon ignorance et ma petitesse.
Pourtant aux fleuves et à la mer
Liée je reste, de façon secrète

FILS DU VENT
Même si les marées touchent ton pouls,
Les nuages te parlent tous les jours,
Ne te montre qu’un de ses visages
Ce monde écrit en de nombreuse pages

EAU D’ÉTANG
Si variées que soient les nourritures
Des mêmes matières elles sont faites
Ne proviennent-elle pas toutes de la terre?
Qui pourrait se passer de la Nature?

Et les astres qui te montrent le sens,
Gardent mes rêves dans les nuits sans vent
Et les graines que tu semes au loin
Ne tomberont pas un jour dans mon jardin?
Il y a entre nous toujours un lien
Soit par ta volonté, soit par la mienne
...

(En un clin d’oeil, l’hiver est déjà sur la porte. Le fils du Vent devient plus inquiet de jour en jour)
FILS DU VENT
Trop vite tu pars, chère soeur d’automne
En laissant ta place à mon frère d’hiver
Qui avec tous est rude, sauf notre père,
Et qui passe en faisant trembler les portes
...
Il me saisira, en m’aperçevant,
Aux épaules avec ses mains glaçantes
Et me forcera de l’accompagner
Pour qu’il me commande à son gré
(Il regarde autour de lui)
Où me cacher dans ce monde vidé
Par l’hiver qui a les arbres rasé?
EAU D’ÉTANG
Cet étang sera ton abri
Si tu ne t’y trouves pas trop serré
Vite! Viens dans mon coeur te cacher
Avant que me gèle la bise
FILS DU VENT
Bien qu’il me paraisse insensé
De pour trois mois m’y confiner
Je consentirai de toute manière
À l’idée de la venue de mon frère
(Ayant hésité pendant un moment, il se plonge dans l’eau d’étang)
TOUS
As-tu senti le coeur de l’eau
Plus mou que le suc d’un rameau?
Un coeur qui jamais ne se fend
Malgré les larmes cachées dedans
(Arrive enfin la bise glaciale, qui a gelé la surface de l’eau d’étang, sous laquelle se cache le fils du Vent)
FILS DU VENT
Voilà mon frère qui est arrivé
Dont le sifflement pénètrent les foyers
Mais aucun souci je n’ai maintenant
Dans le coeur si cher de mon eau d’étang
(Il appelle l’eau d’étang qui, quand même, ne lui répond pas)
T’endors-tu, ne m’ayant rien dit?
N’entends-tu pas mon coeur qui parle?
Mais ta réponse je crois sentir
Étant si proche de ton âme

Elle se mèle à la douce froidure
Des eaux de source qui te rendent pure
Et se cache dans les algues dormant
Dont la verdure brillera au printemps
...
(L’eau d’étang ne parle plus, déjà entrée dans son sommeil hivernal. Et à la fin, le fils du Vent s’endort aussi  sous la couche de glace qui recouvre l’étang)


Acte IV
(L’eau d’étang se réveille aux premiers pas du printemps, ainsi que le fils du Vent)
EAU D’ÉTANG
Je sens mon sang qui se réchauffe
Et les harnais glaciaux qui s’ôtent
Aussi m’a tremblée le bâillement de la terre
Qui rouvre la bouche en sortant du sommeil
TOUS
Fondent les neiges, recoulent les fleuves
Regerment les vies, jubilent les coeurs
...
EAU D’ÉTANG
De loin m’arrivent les chants joyeux
Des êtres qui s’éveillent heureux
Un cycle qui reprend toutes les années
Et jamais ne cesse de se répéter
TOUS
Ah! Voilà le printemps!
C’est le printemps qui revient
Avec le Vent tout-puissant!
...
EAU D’ÉTANG (en soupirant)
Mais cette fois-ci, je plongerai encore
Dans un long rêve qui m’est propre
(Les chants se poursuivent, qui retentissent à travers le monde)
TOUS
Ah! Le Vent Printanier!
C’est lui qui nous amène le printemps,
Et qui est le père de tous les vents!
...
FILS DU VENT
Quelle joie de me retrouver
Dans le ciel et la liberté!
J’entend déjà le souffle de mon père
Qui viendra me porter sur ses ailes!
...
(À peine s’est-t-il tourné ver l’eau d’étang qu’il s’envole soudain vers le ciel, comme si attiré par une force énorme)
Adieu je dis, pour le moment
Mais reviendrai un jour avec le vent
Du printemps, comme dit la promesse
Que j’ai faite à ton coeur qui m’abritait!
EAU D’ÉTANG
Mais qu’a-t-il dit quand je dormais
Quel genre de promesse a-t-il faite?
(Elle lève la tête, mais ne trouve plus le fils du Vent)
CHÊNE
Jamais je ne demande aux hirondelles :
Êtes-vous les mêmes que l’année dernière?
La vie se renouvelle, et les âmes en peine
Se guerissent quand repoussent les herbes
EAU D’ÉTANG (qui ne cesse de pleurer)
Deviendrais-je un jour aussi le vent?
Me salueront les mélèzes grands
Sur leurs pentes, quand j’y passe
Et je suivrai les ruisseaux en automne
Que bordent les bouleaux vêtus en or
....
Mais me manquera toujours une voix
Que je chercherai en vain dans les bois
Et dans mes rêves elle n’entrera plus
Chaque nuit qui tombe sur les arbustes!

Ô que souffre mon âme
Quand je ne te sens pas!
Reviens, reviens, à mon coeur reviens!
Repose ton âme à côté de la mienne!
...

(La fin)

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